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Ombre de ses rêves
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14042011
Ombre de ses rêves
Ombre de ses rêves
par Chatron Colliet Claude, lundi 11 avril 2011, 21:20
Plate comme un miroir alangui que la terre caresse jalousement.
Sa divine parure miroir du désir scintille, elle se mordore parfois d’un cérulé mauve irisé d’émeraude qui brode son jupon d’ondes aguichantes.
La divine de l’océan s’étire paresseusement au pied des cartelets.
Angélique, elle danse sous les cieux changeants. Câline, attache et détache le bord des écueils ourlés d’écume qu’elle sculpte de ses caresses, en dentelles de pierres figées entre deux eaux.
Il y a de ces morceaux de mer dans les perles d’eau et de lumière qui jaillissent de la grève en embruns salés. J’aime à venir me ressourcer lorsque mes cieux se voilent de mélancolie.
Je la vois qui avance et grignote le bord séché du rivage qui se mourait d’amour à attendre ses caresses languissantes, car l’amour donne faim d’eau et de sel. Sa nappe ridée d’ondes s’irise et ondule, frôle le rivage, puis se retire dans un rire pour mieux encore séduire la lèvre de la terre, bordée de rocs rugueux, plantés comme des vaisseaux immobiles au milieu de l’immensité marine.
Les chevaux du ciel éphémères et cruels ont abandonné à ses pieds des bouquets de roses blanches fanées qu’elle dépose sur le rivage comme un linceul transparent de pétales humides. La douceur parfumée et iodée du bord où se pose un fond vermiculé tapissé d’or et de sable blond, fait place à une houle, un silence qui vibre jusqu’à la dérive. Je déteste le silence.
Je suis à la lisière qui borde l’infini, le bout du monde des évidences, et chaque mot qui sort de ma plume calligraphie cet océan qui oscille comme une femme qui gémit et qui pleure, respire, inspire et soupire dans les flots qui se roulent que de fringants conquérants aux filets d’attrape rêves pensaient capturer comme un papillon blanc.
La Mer gronde, son flot glacé devient sombre, se brode d’argent et d’écume qui fume alors que mes yeux capturent.l’ajonc qui se plie, se pique et se mouchette de larmes salées.
Aux caprices de la mer, de la brume et des nuages qui filent dans le ciel comme s’ils avaient des ailes, le vent fouette de son Aquilon l’ensemble minéral où je pose mon pied, que j’enfonce avec rage dans le sable gluant, alors qu’elle crache, attache, étire, de rage, sa cage, son ressentiment.
Elle ressemble à une femme trahie, à qui on arrache le cœur, qui jette les feux de Neptune sur l’ombre de ses rêves, elle ronge, plonge, se délite de colère, fonde des murailles, lance des langues de feu forgées dans la colère qui giclent et claquent, frappent et tapent, les taches, les rides, les stries de ses étirements. Elle construit des remparts pour que rien ne la blesse, roule des courbes autour d’un point central, et les déroule en violence fractale. Dans le fracas, elle comble les fissures, liquéfie le sable, constelle des réseaux d’étoiles, devient un ruban de métal. Aucun Dieu ne la fera plus plier.
Elle est la matière de tout ce qui vit. Et sa vie n’appartient qu’à elle. Elle déferle gigantesque Montagne, vomit sa bile, et perfore de sa haine, sème l’effroi comme un vent noir sortit des gouffres de la nuit, se referme sur Pharaon qu’elle engloutit, agite des tourbillons en spirale suivant le flux ou le jusant.
L’ombre des tombeaux s’échappe, la vie se fige dans le froid, son corps se glace dans un feu brûlant.
La mer a Mal.
Elle sombre dans la désespérance, dans l’hypogée de l’ombre où se calque son âme de cristal cette douceur translucide et diaphane, limpide et cristalline, vaporeuse et gracile que l’autre lui ravit. Elle ne dormira pas tant qu’elle ne lui aura pas soustrait, l’ombre de ses rêves.
Je marche le long de la berge sans me retourner j’ai peur d’attraper mon ombre.
Il me tarde de retourner sous mes bleus azurés. Retrouver ma vraie nature de « Fille de la Mer ». Lorsque l’océan me courbe, pénètre au détroit de Gibraltar, de ses eaux troubles, l’envie me délie de déplier mes courbes et d’onduler jusqu’à « Notre Mer1 ».
Thalassa,
Les calanques aux abysses émeraudes tapies de sable blanc.
Le soleil et le sel sur ma peau drapés d’un voile d’or.
Le vent du large qui souffle sur ma conque frêle et gonfle les voiles sur les bords des rivages de ma chère Méditerranée. Loin des gabarres lestées de silex et de granit survolées par les aigles de mer aux ailes sombres déployées. Loin des lasses2 qui entretiennent les naissains3 et portent dans les torsades le maillage des manes4 les coquillages à la robe verte et la couleur noisette introduite par la navicule5 bleue de mer. Les champs piquetés de bois qui s’enfoncent dans l’océan dans le tumulte et le fracas des vagues. Les carrelets bleus sans espoir sur les champs jaunes de colzas brossés par les vents glacés de la solitude. Loin très loin des falaises striées de strates à l’infini de mes yeux verts où l’aigrette blanche «la demoiselle des marais » se délecte des plantations myticoles que les planteurs de pieux et les « pibalous » regardent jusqu’à ce que le soleil se meure dans leurs filets impassibles. Comme toi. Lorsque ma vie s’éteint ici, et que la douleur me contraint dans mes derniers souffles, jusqu’à l’asphyxie à chercher l’anse de ma source.
Moi, la mer, je danse sous les cieux changeants.
Rien de moi n’est une perle de l’estuaire à garder dans un écrin que le ciel étouffe.
J’ai hissé la grand voile.
Dépassé le cercle rouge épousant l’ombre chinoise de l’orient.
Au loin le soleil couchant joue sur les deux tours de la ville de La Rochelle, au pied des passeroses1 ondulant dans le vent. Les marais de l’estuaire où les pas de l’homme trace des sentes dans la vase. Là où nichent les hérons cendrés au milieu des ajoncs, le vol des goémons, je roule mon vaisseau vers la haute mer là où le ciel fête ses épousailles entre le ciel et l’eau. Jusqu’aux rebords du monde où je vivais en équilibre sur mon fil d’horizon.
Je n’attendrai plus les chevaux de mer.
Je pars pour Thalassa car je suis « Fille de la Mer »
Il me tarde de plonger dans l’eau claire. Petite, perdue au creux des vagues à contempler le corail, les madrépores l’argent de l’écume sur l’or des sables. Dévorer les morceaux de mer où la mousse éclabousse les dentelles de Neptune et les admirables posidonies. Me laisser porter comme un vaisseau immobile vers un écueil ourlé d’écume et regarder figée entre deux eaux, le balancement des algues qui attachent et détachent le bord minéral non loin des escargots de mer. Tendre ma peau à l’ardeur dévorante des brasillements solaires que se réverbèrent sur l’onde du jupon des mers.
Je suis en route pour Itaka2, au dessus de moi, le vol stationnaire d’un faucon 3
Claude.Chatron-Colliet©
1 Roses Trémières
2 Poème de Konstantin Kavafis : Voyage d’une vie Ithaque
3 Saint-esprit
Technique de repérage des proies en vol stationnaire pratiqué par utilisée régulièrement par le Faucon crécerelle, et occasionnellement par quelques autres espèces d'oiseaux (balbuzard, circaète, sternes, martin-pêcheur, pie-grièche grise, etc.). Cette expression vient de ta représentation du Saint-Esprit sous la forme d'une colombe, au vol sur place dans l'iconographie religieuse traditionnelle.
1 Mare Nostrum ( Méditerranée)
2 Embarcations à fond plat
3 Larves d’huitres
4 Panier en osier
5 Algue microscopique filtrée par l’huitre qui en retient le pigment bleu.
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