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40 ans de la vie du groupe culte né en 1970 à Hay Mohammadi
«Omar Sayed raconte Nass El Ghiwane»


PAR Saïd AFOULOUS
Le livre « Omar Sayed raconte Nass El Ghiwane », édité avec le soutien de la Fondation BMCI, a fait l’objet d’une présentation à Casablanca en présence de Mourad Cherif, président de la Fondation, de Omar Sayed, l’un des fondateurs de Nass El Ghiwane en 1970 et les deux éditeurs, Elisa Machesani de Senso Unico (Mohammedia) et Karine Joseph de Sirocco (Casablanca). Il comporte, sur quatre cents pages, une riche iconographie avec des photos inédites et des textes de témoignages dont principalement le récit de Omar Sayed. Les textes sont en arabe, français et anglais.

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Arborant son sempiternel béret, l’œil malicieux, Omar Sayed semblait un peu fatigué mais plein d’humour lors de la rencontre avec les médias.
Il parle du livre sur Nass El Ghiwane qui avait été un rêve longtemps caressé. « Beaucoup de gens nous avaient proposé dans le passé de faire un livre, mais il n’y avait pas de suivi ».
Le rêve aujourd’hui concrétisé grâce au mécénat, il se félicite du travail effectué, car les deux éditrices, soutient-il, n’ont ménagé aucun effort pour se rendre dans tous les endroits où le groupe était passé et rassembler toute la documentation possible.
« La tristesse, il faut l’éviter ici », dit-il en évoquant très discrètement sa fille Siham. Dans le livre qui lui est en partie dédié, on apprend qu’elle vient de mourir à l’âge de 30 ans, en 2010, au moment où l’on préparait le livre, après avoir souffert longtemps, avec grande dignité, d’une insuffisance rénale et aimé passionnément la musique.
Omar, rescapé de ces quatre décennies de vie artistique après la disparition de grands compagnons Boujmiî en 1974 et Larbi Batma en 1997, évoque aussi l’état de santé de ses vieux compagnons Allal Yaâla, malade, et Abderrahmane Kirouche, dit Paco, atteint de paralysie. Leur état de santé explique leur absence de la conférence de presse, a-t-il dit, pour cet événement important de premier ouvrage sur Nass El Ghiwane relatant leur compagnonnage depuis 1970 à aujourd’hui.
« Mais vous verrez, ils sont très présents dans le livre », assure-t-il.
L’ouvrage s’ouvre par une préface du célèbre réalisateur américain Martin Scorsese qui allait intégrer la musique de Nass El Ghiwane, la chanson «Ya Sah», dans la bande-son de son film « La dernière tentation du Christ » (1989). Il raconte comment il a découvert, vers le début des années 80 du siècle passé, Nass El Ghiwane par le biais du film documentaire « Transes » réalisé en 1981 par le metteur en scène marocain Ahmed El Maânouni et produit par Izza Genini. Il est surtout saisi par le lien profond entre le public marocain et le groupe Nass El Ghiwane comparé aux Rolling Stones. Pour lui, cela tenait du fait que ce groupe de musiciens chantait vraiment « les croyances, les souffrances et les prières » de son peuple. Il est surpris par la force de cette musique bien qu’elle n’emploie que des instruments traditionnels : bendir, tbilat, santir et banjo. Pas un seul instrument électrique. De New York, il écrit dans cette préface datée du 29 décembre 2010 : « Les Nass El Giwane apparurent à la fin des années 60 et, comme beaucoup de musiciens dans le monde, ces années-là, ils retournaient à leurs racines, aux rythmes berbères, aux poèmes chantés du Malhoun, aux danses gnaoua».
Le réalisateur de « Taxi driver » et de « Scarface » conclut dans le même texte : « Au fil des années, j’ai appris à connaître et à aimer la nation du Maroc, je me suis plongé dans la musique soul des Nass El Ghiwane. Elle m’a ouvert les oreilles et les yeux, m’a inspiré, m’a ému et m’a transporté. Elle a rendu plus intense ma perception du mystère d’être vivant. Il m’est difficile d’imaginer un plus grand compliment ».
De Nass El Ghiwane, on connaît l’histoire qui a été maintes fois contée au fil des années. L’autobiographie de Larbi Batma parue une année avant sa mort en 1997 (Editions Errabita, rééditée par les éditions Toubkal) donnait aussi un aperçu sur les moments forts. D’ailleurs, des extraits sont cités dans le livre. La rencontre vers le milieu des années 60 des copains de quartiers de Hay Mohammadi entre les baraques des Carrières Centrales et les maisons en dur de Derb Moulay Chrif. D’abord le trio Boujamaâ H’gour (Boujmiî), Larbi Batma et Omar Sayed à Dar Chabab du Hay. Ils sont rejoints par Moulay Abdelaziz Tahiri et Allal Yaâla.
« Nous étions voisins, quatre maisons séparaient ma maison de celle de Boujmiî et nos parents se connaissent. Derrière chez nous, habitait Allal. Larbi Batma habitait en face du cinéma Saâda, à deux cents mètres de Derb Moulay Chrif. J’ai quitté l’école en 1962 et je vagabondais tout le temps, je ne tenais pas en place, j’arpentais tout le Hay, ici un jour, là le lendemain. Sur la route de Rabat, chez un ami coiffeur, Hassan, il y avait toujours de la musique, on chantait. C’est là que j’ai rencontré Larbi Batma. Larbi chantait aussi. En rentrant le soir, ensemble, on fredonnait, il chantait des chansons à lui, pas celles d’autres chanteurs. C’était en 1962 à peu près ».
Il essayera de faire que Larbi et Boujmiî se rencontrent sans y parvenir. Il lui semblait qu’ils devaient se rencontrer tant il était sûr qu’ils étaient complémentaires, l’un Boujmiî avec une voix aiguë et Larbi une voix grave. Mais ils ne se rencontreront qu’une fois débarqués au théâtre municipal de Casablanca où ils feront leur premières armes sous la houlette de Tayeb Saddiki jouant dans des pièces dont Sidi Abderrahman Majdoub, et El-Harraz, des œuvres qui vont être un tournant vers la fin des années 60 pour mettre en valeur ce qu’il y a de vivant, d’éternel comme art, poésie, humour, sagesse dans le patrimoine, surtout oral, la langue parlée, sa spiritualité, ses images expressives, sa force de dérision.
Le théâtre, fondamental pour l’apprentissage, aiguisera leur sensibilité qui s’éveille au patrimoine, aux racines par le biais de la poésie populaire chantée : le Malhoun, l’aïta. Ils font le lien entre ce patrimoine et les chansonniers troubadours humbles, saltimbanques, bohêmes, sans gîte ni couvert, personnage qu’ils ont pu admirer dans les places de leur quartier dans des halqas de Hay Mohammadi où s’étaient opéré le brassage de Marocains venus de toutes les régions du pays pour travailler dans les usines, port, chemins de fer de Casablanca. Parmi ces personnages fascinants par leur désintéressement il y a eu le cas de Ba Salem, le mendiant que Larbi entendait chanter « Essiniya ». Larbi et Boujmiî mettront au point cette première chanson qui leur ouvrira le chemin d’un genre nouveau de chant et de musique qui damera le pion à la chanson dite « a’sriya » souvent romantique avec le même thème rabâché, éculé de l’amour contrarié copiant des chansons du Machrek, ce qui coupe les ponts entre cette chanson et les larges couches sociales, surtout les jeunes qui ne s’y reconnaissent pas.
Par contre, ces derniers étaient attirés surtout par ce ton de révolte et de contestation d’une part, de fraîcheur et de convivialité de l’autre dans une musique enracinée dans le patrimoine. Ici on veut faire entendre la voix des gens simples, ce qui va trouver un étonnant écho de plus en plus grand parmi le public. Enfin du neuf, enfin une rupture avec le ronron de la piètre imitation du Machrek, enfin une musique qui s’enracine dans la vie quotidienne en redonnant vie au patrimoine malhoun, aïta et au souffle gnaoui bien avant qu’il ne devienne une mode et au temps où tenir un santir signifiait tout juste faire la manche.
Après la période du théâtre très séduisante et enrichissante, Ali Kadiri, directeur adjoint du théâtre municipal, les incite à former un groupe musical, Tayeb Jamaï, publiciste, les aide et leur suggère à bon escient un nom : « Ghiwane ». De petites soirées privées et des soirées dans des hôtels comme Marhaba, le groupe commence à se faire connaître. Mais c’est à partir de la soirée organisée par la Loterie nationale au cinéma Vox (l’un des nombreux monuments architecturaux rasé) et parce que la prestation de Nass El Ghiwane est enregistrée et diffusée par la télévision marocaine quand elle n’était encore qu’en noir et blanc, que les choses se corsent. C’est le lancement. Commencent des tournées, des voyages à l’étranger, Algérie, Tunisie, France, Belgique, Hollande avec l’enregistrement d’albums. Au début, ils étaient Larbi Batma, Boujemaâ H’gour (Boujmiî), Moulay Abdelaziz Tahiri et Mahmoud Saâdi. Ce dernier ne reste que quelques mois avec le groupe pour aller ensuite former les Jil Jilala. Pour le remplacer, on fait appel à Allal Yaâla. En 1973, Tahiri quitte le groupe pour aller rejoindre les Jil Jilala. Il est remplacé par Abderrahman Kirrouche, Paco. Le groupe des cinq reste cimenté, grâce à l’entretien de Omar Sayed, conciliateur et dirigeant, homme des relations publiques. Les cinq restent ensemble pendant vingt ans jusqu’en 1993 où Paco décide de quitter Nass el Ghiwane. D’autres éléments rejoignent le groupe comme Abdelkader Chifa aux côtés de Omar Sayed et des deux frères de Larbi Batma. Au fil des années, des chansons cultes de Nass El Ghiwane se suivront après, chantées, fredonnées par le public marocain « Siniya », « Ghir khoudouni », « Mahmouma », « Fine ghadi biya khouya », «Taghounja », « Ya Sah », « Sabra wa Chatila», «Mahammouni», « Laâchab », « Nrjak ana », etc. Grâce au passage des Nass El Ghiwane en Algérie en 1972, ils ont laissé une profonde empreinte puisque aussitôt après des groupes de musique naissent en Algérie comme cela a été au Maroc. Ce qui donne une idée de l’impact culturel à grande échelle.

Mort de Boujmiî

Une date funeste de l’histoire du groupe est octobre 1974 quand est annoncée la mort soudaine de Boujmiî, l’homme à l’éternel sourire, à l’âge de 30 ans. C’était le plus âgé du groupe né en 1944. Omar Sayed raconte combien il avait eu du mal à persuader Larbi à continuer le chemin des Ghiwane. La mort de Boujmiî a été un choc pour Batma qui raconte dans son autobiographie comment il avait reçu cette nouvelle avec scepticisme et comment il était allé voir Boujmiî mort, comment il a pu voir le même sourire sur son visage. Seul devant la dépouille mortelle, Larbi reprochait à Boujmiî de lui avoir faussé compagnie. Omar précise que pendant longtemps, durant les concerts, on laissait un micro vacant avec le daâdou de Boujmiî posé à côté.

Parallèlement au témoignage de Omar Sayed, le livre comporte d’autre témoignages de Tayeb Saddiki, première école des membres de Nass El Ghiwane dans le théâtre municipal de Casablanca, Ahmed Maânouni et Izza Genini, respectivement réalisateur et productrice du film documentaire « Transes » qui va participer à faire connaître l’expérience particulière de la nouvelle musique, le témoignage circonstancié et très sage de Moulay Abdelaziz Tahiri qui avait accompagné le groupe pendant trois ans avant de rejoindre Jil Jilala, Khalid Benslimane, Aziz Azara, Abdeslam Ababou, le professeur Driss Moussaoui et Tahar Benjelloun qui avait écrit un premier article sur Nass El Ghiwane au journal « Le Monde », Dominique Caubet qui montre la postérité de Nass El Ghiwane dans le mouvement des jeunes musiciens marocains Nayda.
Les témoignages de gratitude ne manquent pas comme celui de Moulay Abdelaziz Tahiri qui écrit pour dire que Nass El Ghiwane n’ont pas surgi du néant :
« Si le public nous connaît et se souvient de nous, notre devoir est de dire que nous n’avions pas été créés à partir de rien, il y a eu des gens qui nous ont aidé et sans eux nous n’aurions jamais pu devenir ce que nous sommes, il ne faut jamais l’oublier ; Kenfaoui, Tayeb Saddiki, Hamid Zoughi, Ali Kadiri, Hassan Berrada, Abdeljalil Benkirane, Mustapha Kasir, Saïd Saddiki nous ont aidés ».
Dans un passage de l’autobiographie « Arrahil » (éditions Toubkal, Casablanca, 5ème édition, 2009) de Larbi Batma, il avait noté pour sa part:
« L’amour du public pour nos chansons nous a donné un coup de main à l’instar de certains amis comme le regretté Mohamed Reggab qui travaillait en tant que réalisateur à la télévision et le journaliste Khalid Jamaï qui a écrit le premier article sur nous au journal « L’Opinion » où il avait débattu de nos idées et de ce que nous aspirions à exprimer par nos chansons. Cette aide précieuse a fait que les autres n’avaient rien pu faire pour entraver notre marche à nos débuts ».
Une des plus belles pages du récit de Omar Sayed est certainement celle consacrée aux mères des Nass El Ghiwane : mmi Daouia, mère de Omar Sayed, mmi Khadija, mère de Boujmiî, et mmi Hadda, mère de Larbi.
« La mère de Larbi nous a beaucoup inspirés : « Hallab hallab bouya lahbib » vient d’elle, comme beaucoup d’autres chansons. On la voit d’ailleurs dans le film « Transes ».



« Omar Sayed raconte Nass El Ghiwane »
Co-éditions Senso Unico (Mohammedia) et Sirocco (Casablanca)
25/3/2011
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